Du balafon traditionnel au X-Bala – Innovation musicale

La première fois que j’ai entendu le balafon, notamment à travers Kélétigui Diabaté, j’ai été immédiatement captivé. À première vue, cet instrument paraît simple, presque primaire : des lames de bois résonant dans des calebasses. Mais dès que l'on s’y intéresse vraiment , on découvre une incroyable complexité, à la fois dans sa confection et dans son jeu. L’accordage, qu’il soit pentatonique ou diatonique selon les régions d’Afrique de l’Ouest, donne à chaque instrument une identité sonore unique. Les membranes fixées sur les calebasses servent à amplifier le son, tout en lui apportant cette vibration brute et profonde qui touche immédiatement.

Avec le temps, après avoir fabriqué un balafon chromatique de 54 lames, l’envie m’est venue de tenter une nouvelle expérience afin d’élargir encore ce champ sonore. Pour varier les plaisirs, mais aussi pour répondre à ceux qui ne sont pas sensibles au fameux grésillement du balafon, j’ai conçu le X-Bala. Il possède un cadre courbé en bois pour accueillir 25 lames, et le système d’accroche des calebasses en inox a été pensé afin d’en faciliter le réglage et le démontage. Une pédale, reliée à une mécanique, permet de libérer ou non les membranes : le X-Bala peut alors garder l'identité sonore du balafon ou en explorer d'autres, plus proches du marimba et du xylophone.

Le X-Bala est né de ce désir d’élargir la palette sans trahir l’esprit. Ni rupture, ni prétention, c’est ma manière de prolonger cette fascination que j’ai ressentie en entendant pour la première fois les vibrations d’un balafon.

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